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Portraits de Femme

Chronique 1 : Simone Veil

Chronique 1 : Simone Veil

SIMONE VEIL

Ce qui m’a donné envie de vous parler de cette femme, c’est lorsque j’étais en épreuves d’admission à l’oral de l’ESC, mon jury m’a posé la question suivante : si vous organisiez un dîner, quelles célébrités souhaiteriez-vous inviter ? La première personne que j’ai citée, Simone Veil.

Pour moi c’était la représentation du droit des femmes, d’une femme de caractère et d’une destinée.

« Mon premier réflexe est toujours de dire non » Simone Veil

Son parcours en quelques mots

1927-2017

Simone Jacob est née à Nice le 13 juillet 1927 dans une famille juive, d’un père architecte et d’une mère, brillante bachelière et étudiante en chimie, devenue mère au foyer pour élever ses 4 enfants.

Simone Jacob n’a que 16 ans lorsqu’elle est arrêtée par la Gestapo dans les rues de Nice, alors qu’elle vient de passer son baccalauréat.
Toute sa famille, d’origine juive, est déportée. Envoyée à Auschwitz en avril 1944 avec sa mère et une de ses sœurs, elle sera le numéro
78651, tatouée tel un animal sur son bras gauche. Elle prend part à la « marche de la mort » imposée par les Allemands pour fuir l’avancée soviétique. Le convoi parvient au camp de Bergen-Belsen, qui est libéré par les Britanniques en avril 1945. Ses parents et son frère ne reviendront pas des camps comme les 5/6 millions de Juifs d’Europe, soit les 2/3 et environ 40% des Juifs du monde pendant la Seconde Guerre mondiale.

A son retour de camp, Simone reprend ses études, et épouse Antoine Veil, en 1946. Diplômée de Sciences Po et mère de 3 enfants. Elle est reçue en 1956 au concours de la magistrature. Commence alors pour elle, une brillante carrière dans la haute administration qui jusque-là était réservée aux hommes (enfin des femmes au pouvoir ! Il est temps…). Après avoir été membre du cabinet du garde des Sceaux, secrétaire générale du Conseil supérieur de la magistrature, elle devient ministre de la santé en 1974 sous Valéry Giscard d’Estaing. Elle est membre d’aucun parti car elle tient à sa liberté (précieuse liberté).

Simone Veil présente à l’Assemblée son projet de loi dépénalisant le recours
à l’interruption volontaire de grossesse.

Le 17 janvier 1975, elle fait promulguer la loi pour la légalisation de l’avortement, après des semaines de violents débats. Puis de 1979 à 1993, elle est députée au Parlement européen où elle s’investit pleinement, projet tellement important en tant qu’ancienne déportée, elle pense que l’Europe est l’ultime rempart contre les extrémismes (elle préside le Conseil de l’Europe entre 1979 et 1982).

Évènement Marquant

En 1972, un procès marquant a lieu à Bobigny. Marie-Claire, une jeune fille de 17 ans, est jugée car elle a avorté à la suite d’un viol. Cette jeune fille a été défendue par Gisèle Halimi, militante féministe. Elle est acquittée.

De 2000 à 2007, elle préside la Fondation pour la mémoire de la Shoah, dont elle devient présidente d’honneur.

Pour plus d’informations : www.fondationshoah.org

Le 20 novembre 2008, elle rentre à l’Académie française par élection au premier tour de scrutin par 22 voix sur 29.

Elle est promue Grand Officier de la Légion d’Honneur le 1er janvier 2009, une distinction qu’elle avait refusée quelques années plus tôt.

Pour plus d’informations, site officiel : simoneveil.fr

Simone Veil, une femme d’exception, avec un destin qui a valeur de modelé !
Et vous, quelle femme d’exception êtes-vous ?

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