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Chronique 4 : La maille made in France selon Choisis-Moi, cher ou pas cher ?

Chronique 4 : La maille made in France selon Choisis-Moi, cher ou pas cher ?

Pourquoi avons-nous l’impression qu’acheter des vêtements fabriqués en France coûte cher ? Comment pouvons-nous comparer nos achats ? Où se cache la différence entre nos produits ? Est-il rentable d’acheter français ?
Autant de questions sur lesquels Choisis-moi va vous aider à y voir plus clair.
Nous allons tout d’abord aborder la question de la matière première.

Le choix de la matière première

Le prix d’un pull dépend bien évidemment de la matière utilisée. Le coût du fil de coton est bien souvent moins cher que celui de la laine de mouton, qui lui-même est moins cher que le cachemire ou la soie. A cela s’ajoute la provenance de la matière. Du fil italien sera en moyenne trois fois plus cher que du fil chinois.

Il existe 4 types de matières :

Les fibres naturelles dites matières nobles

– La SOIE
– La LAINE
– Le COTON
– Le LIN

Les fibres artificielles

Ces fibres sont fabriquées à partir de matières que l’on trouve à l’état naturel. Le principal constituant est la cellulose : cette matière organique est chimiquement traitée pour obtenir une fibre dite artificielle. On connaît ces fibres sous le nom d’acétate, de rayonne, de viscose… Les nouveaux développements dans ce domaine se tournent vers la pulpe d’ananas, le bambou (origine végétale) et la caséine de lait (origine animale).

– Fibre de CELLULOSE
– Fibre d’ANANAS

Les fibres synthétiques

Ces fibres sont elles issues de matières fabriquées par réactions chimiques à partir de molécules généralement issues de la pétrochimie. La composition de ces matières provient du plastique. Nous connaissons ces fibres sous le nom de polyamide, acrylique, polyester, élasthanne (Lycra)…

  • Fibre de POLYAMIDE
  • Fibre d’ACRYLIQUE

Les matières recyclées

Ces matières sont liées au problème de l’accumulation des déchets. Le consommateur achète de plus en plus de vêtements, attiré par les bas prix, et succombe aux tendances mode. Le problème majeur de cette consommation réside dans le fait que ces vêtements sont réalisés à bas coût et par conséquent la qualité n’est pas ou peu au rendez-vous. Les produits s’abiment et se déforment très vite. Nous sommes dans du vêtement jetable. Une des solutions pour retraiter tous nos déchets textiles est de recycler nos mailles en les transformant en un nouveau fil.

Classement des mailles récupérées par nuances de couleurs (les fibres recyclées ne passeront pas en teinture) pour obtenir, par mélange de différentes matières, des coloris. Cette fibre est recyclée et recyclable. Du vrai développement durable !

Pour bien comprendre la valeur de votre vêtement, nous vous invitons à bien comparer les articles qui ont la même apparence, les mêmes matières, les mêmes accessoires et la même complexité de montage et de tricotage. Un pull en coton peut être plus cher qu’un pull en laine car il peut avoir par exemple un temps de tricotage beaucoup plus élevé, avec un motif très riche comme une maille d’Aran (torsades). Ce qui nous amène à nous interroger sur le coût de la fabrication.

Le coût de la fabrication

Le coût de votre vêtement dépend donc, comme nous venons de le voir, de la matière première mais également du temps de fabrication. Par conséquent, le pays qui va le concevoir à travers ses coûts salariaux aura une grande influence sur le prix final. Voici quelques exemples du coût de la main d’œuvre pour la fabrication d’un pull femme selon différents pays :

  • – France : 13€
  • – Portugal : 8€
  • – Turquie : 6,20€
  • – Maroc : 5€
  • – Tunisie : 4,80€
  • – Chine : 3,60€
  • – Cambodge : 2,80€
  • – Bangladesh : 2,10€

Nous vous laissons vous informer sur les conditions de travail (heures, repos, salaire, hygiène, sécurité, travail des enfants…) et sur les droits de ces salariés en terme de retraite, d’assurance chômage, accès aux soins…

Deux ouvrières dans un atelier textile à Dacca (Bangladesh) – KM ASAD/LIGHTROCKET

Malheureusement lorsque nous ne payons pas le prix réel, quelqu’un d’autre le fait à notre place.

Campagne de France Terre Textile

Pouvons-nous consommer autrement ?

La rentabilité d’un vêtement

On peut comparer 2 modèles grâce à sa durée de vie. Par exemple, vous avez acheté il y a 15 ans un pull basique (50%laine / 50%acrylique) de fabrication française à 120€ et il a été porté au moins 300 fois. Le retour sur investissement est de 120/300 = 0,40€. Son coût va encore baisser car il est toujours dans votre dressing. Vous avez également acheté, il y a 2 ans un pull basique dans une grande chaîne de distribution textile (pull 100% pure laine, acheté 40€). Il a été porté 40 fois. Retour sur investissement : 40/40 = 1€. Il se peut que vous l’ayez supprimé de votre dressing car il a perdu 5cm en longueur. Donc, finalement, le pull qui vous a paru le moins cher au départ s’avère 2,5 fois moins rentable que le premier. Sans compter les déchets qu’il produit. Par déduction, pour avoir la même durée d’utilisation de 15 ans avec un pull à bas prix, il vous faudrait dépenser 300€, soit 7 pulls.

Est-il possible d’aller vers des achats plus responsables ?

Acheter Choisis-Moi, c’est acheter moins mais mieux, pourquoi ?

Nous produisons 400% de vêtements de plus qu’il y a 20 ans. Plus de 50% de notre garde-robe ne serait jamais portée ! De plus, la production textile est responsable de 10% des émissions de CO2, soit autant que les transports aériens et maritimes réunis. 70% des cours d’eau en Chine sont pollués, dû à l’industrie textile.

Face à cette surconsommation, à ces désastres humains et environnementaux, nous devons mieux réfléchir avant d’acheter, mieux

connaître les matières, et bien lire les étiquettes pour être véritablement acteur de notre consommation. C’est pourquoi Choisis-moi s’engage pour une consommation plus responsable, crée des collections aux matières nobles et collabore avec un maximum d’acteurs locaux. Non seulement pour concevoir les prochains « must have » de votre dressing mais surtout pour agir, à son échelle, contre la surconsommation et les effets néfastes qu’elle entraîne, tant humains qu’environnementaux.

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