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Fast fashion et esclavage moderne

Fast fashion

et esclavage moderne

Le coût humain de la production textile à bas prix est considérable. La fast fashion pollue la terre (lire notre article)  et elle engendre aussi, des maladies et des cancers chez l’être humain. La fast fashion maintient une certaine forme de pauvreté, une forme d’esclavage moderne car la fast fashion produit ses habits là où la misère règne. Les conséquences sont dramatiques, la fast fashion tue directement ou indirectement !

1.La fast fashion tue

Les catastrophes industrielles sont nombreuses. Le 12 septembre 2012, 289 travailleurs de l’industrie du vêtement périssent dans l’incendie d’Ali Entreprises à Karachi (Pakistan). Le même jour, l’incendie d’une usine de semelle à Lahore (Pakistan) fait 21 morts. Les usines de la fast fashion dépendent de la main d’oeuvre humaine car c’est pratiquement la seule variable d’ajustement. La fast fashion nécessite de réduire les coûts au maximum donc pour rentrer dans l’offre commerciale la plus basse, les conditions de travail sont désastreuses. En plus des incendies et des effondrements, une autre tragédie touche les ouvriers de la fast fashion. C’est l’empoisonnement provoqué par la respiration ou le contact avec les produits chimiques utilisés pour la fabrication des vêtements. Au Bangladesh, une ouvrière du textile meurt tous les 2 jours. Infertilité, cancer, autisme sont le lot quotidien des pays émergents. Dans les pays occidentaux, la maladie touche aussi les employés et les consommateurs à force de manipuler des vêtements. Enfin, nous pouvons citer la catastrophe de l’effondrement du Rana Plaza en 2013 au Bangladesh qui a fait 1135 morts, la plus mortelle.

2. Les salaires, la grande braderie.

En Inde, une usine déclarée officiellement comme usine de confection va employer en moyenne 800 ouvriers, six jours sur sept, 1O heures par jour pour un salaire moyen de 90€ par mois. Un agriculteur qui produit du coton gagnera en moyenne 0,17 euros du kilo . La misère pour un agriculteur qui sacrifie sa santé et sa famille pour l’industrie textile à bas prix. Il gagne en moyenne par mois 60€ sachant que le salaire moyen en Inde est de 120€. Les femmes sont les plus touchées car elles représentent 90% de la main d’oeuvre. C’est logique car les femmes gagnent moins que les hommes comme souvent. Sans main d’oeuvre à moindre coût pas de t-shirt à 5€. L’Inde cumule le travail des enfants, le travail forcé, le trafic d’êtres humains et une discrimination basée sur le genre et les castes.  

Le quotidien des ouvriers du textile est très sombre car les salaires ne couvrent pas le minimum vital. Le salaire minimum est de 57€ par mois et le salaire minimum vital devrait être de 191€ par mois, sachant que les horaires ne sont pas respectés (nous sommes très loin de nos 35 heures par semaine). 

On pourrait doubler ou tripler le salaire des ouvriers de la fast fashion car il ne représente que 1% du coût total du vêtement. Admettons que la marque ne souhaite pas rogner sur sa marge, votre t-shirt super tendance passerait de 5€ à 5,10€ ou 5,30€. Presque rien pour le consommateur final mais les industriels préfèrent les profits au bien être des salariés et sous-traitants mais rentre en jeu également la concurrence (il faut toujours être moins cher que le confrère pour espérer vendre plus, c’est le quotidien du monde de la fast fashion). Nous sommes très loin de la déontologie de nos marques de slow fashion, avec vendre moins mais mieux !

3. Les Ouïghours : main d’oeuvre de la fast fashion

Les Ouïghours sont une minorité chinoise musulmane victime d’oppression de la part du gouvernement chinois. Les opposants Ouïghours au gouvernement chinois sont sous surveillance depuis 2004. En 2018  Médiapart/Reuters révèle que 1000 camps d’internement sont ouverts dans la province du Xinjiang. On y rééduque ces mauvais citoyens sous la torture, le viol et la drogue. Ils sont internés à coup de rafles sans procès. Pour s’informer plus sur la condition des Ouïghours (Ce que subissent les Ouïghours en Chine en 5 points).

La Chine utilise cette main d’oeuvre comme force de travail dans les champs de coton et dans les usines de textile de la fast fashion. Des salariés à bas prix qui ne peuvent pas se défendre, une aubaine pour une production de vêtements à bas prix. L’Australian Stratégie Policy Institute a rendu public un rapport dénonçant le travail forcé de milliers de Ouïghours au service des grandes marques internationales telles que Zara, Uniqlo, Nike, Adidas, Gap. Des marques loin d’être éco-responsables (Qu’est-ce qu’une marque éco-responsable ?), alors que les prix au consommateur ne sont finalement pas si bas mais les marges de ces marques sont très élevées. Nos belles sneakers Nike vendues à prix d’or ont été probablement fabriquées par des esclaves…

 

Pour éviter cette situation désastreuse et ces massacres, il devient indispensable de revoir notre mode de consommation. Nous pouvons toujours détourner la vue, ne pas y penser mais la prochaine fois que vous achetez un article, demandez-vous qui l’a fait et dans quelles conditions ? C’est une prise de conscience collective qui nous permettra ensemble de transmettre un monde plus propre dans tous les sens du terme aux générations futures. N’hésitez pas à vous tourner vers des marques responsables, éthiques et durables. Certaines marques sont transparentes et vous proposent une alternative à la fast fashion (comment reconnaître une marque de confiance ?). Pour visiter nos produits issus de la slow fashion, c’est ici !

 

Pull Aurore en collab Saint James et Choisis-moi, made in Normandie !

 

 

Source de notre article : le livre noir de la mode d’Audrey Millet

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