Fast fashion et pollution
Fast fashion
et pollution
A l’inverse de la mode responsable durable et éthique, la fast fashion occasionne de graves problèmes sur notre environnement. Principalement, le polyester qui pollue nos océans. Le lavage des habits composés de polyester représente 50 millards de bouteilles plastiques jetées à la mer par an. Ensuite, le coton c’est le champion du pesticide et de la consommation d’eau pour son irrigation et même pour la confection car pour faire un jean il faut 7500 litres d’eau, l’équivalent de 50 à 60 baignoires remplies d’eau (comment reconnaître une marque éthique, durable et responsable ?) .
Alors quels sont les dégâts pour notre planète ?
1. L’empreinte carbone
La mode consomme 1,2 milliard de tonnes de CO2, soit environ 2% des émissions de gaz à effet de serre sur la planète. Si on ne change pas notre façon frénétique de consommer, la mode atteindra en 2050, 26% des gaz à effet de serre. L’utilisation du polyester qui est très pratique pour l’entretien de nos vêtements et pas cher pour la fabrication, pollue notre environnement. Le polyester c’est du pétrole et le pétrole est une ressource fossile limitée et polluante pour l’environnement. L’empreinte carbone s’envole aussi à cause des lieux de production, de culture de la matière première, des lieux de fabrication et des lieux de distribution en magasin qui sont tous à des milliers de kilomètres les uns des autres. Un jean peut faire 45 0000 km avant d’être vendu. La mode consomme beaucoup de C02 et elle utilise aussi beaucoup de produits chimiques toxiques.
2. L’utilisation de produits toxiques
Maintenant les études le prouvent selon la qualité des tissus nous savons que les produits chimiques se propagent sur notre peau.
Essayons de mieux comprendre :
- Le plomb : lui, il sert à teindre les tissus. Le plomb peut attaquer sérieusement les capacités mentales et physiques d’un enfant de 6 ans. On le retrouve aussi fréquemment dans les fermetures à glissière.
- L’éthoxylate de nonylphénol et nonylphénol : il est utilisé pour laver les textiles, il peut entrainer des troubles hormonaux et de reproduction.
- Les phtalates : ils sont très utilisés pour réaliser les logos sur les t-shirts. Ils peuvent entrainer des cancers du sein.
- Les produits chimiques perforés et polyfluorés : ils sont utilisés dans la fabrication des vêtements imperméables. Combinés avec d’autres substances, ils peuvent conduire à des risques de cancers.
- Le formaldéhyde : il aide à éliminer les bactéries et les champignons pendant le transport des vêtements. Il peut occasionner des nausées, des brûlures du système ORL, une toux ou une irritation de la peau.
Ces produits chimiques sont massivement utilisés pour la production de vêtements de la fast fashion afin d’augmenter les volumes de fabrication. Ces produits chimiques sont nocifs pour l’environnement mais ils touchent aussi les femmes et les hommes qui travaillent dans la fabrication de ces vêtements à bas prix (lire notre article sur Fast fashion et esclavage moderne). La culture des matières premières est consommatrice de pesticides et d’insecticides que nous retrouvons dans les rivières, les fleuves et les océans.
Autre problématique de la mode, la consommation d’eau.
3. La consommation d’eau
La fabrication d’un jean consomme 7500 litres d’eau, la fabrication d’un t-shirt consomme 2500 litres d’eau ce qui correspond à la consommation d’eau par un Français pendant 17 jours. En moyenne il faut 200 tonnes d’eau pour fabriquer une tonne de textile. Les réserves d’eau s’épuisent comme l’assèchement de la mer d’Aral victime de la production du coton. Des eaux usées chaudes sont déversées dans la nature mettant en péril la faune et la flore car la fabrication de fils synthétiques et le mélange des fibres textiles nécessitent beaucoup de chaleur. 15% des teintures sont perdues dans la nature. Au Penjab, 10 000 litres d’eau toxique sont rejetés dans la nature en moyenne par jour pour une seule usine textile. L’eau étant tellement rare que même empoisonnée, elle sert quand même à la culture et elle est bue par les habitants qui n’ont pas d’autres choix.
4. Les vêtements en fin de vie
L’image est saisissante, la décharge de textile d’Atacama au Chili devenue le cimetière des vêtements de la fast fashion. La fin de vie d’un vêtement n’est pas toujours liée à un produit devenu abimé ou usé, c’est plutôt un vêtement convoité qui n’est plus aimé et non conservé qui sera jeté. Si vous n’aimez pas le beau, le confort, la coupe, l’élégance qui fera votre personnalité, les habits finissent à la poubelle. En Angleterre c’est 140 millions de livres sterling de vêtements envoyés à la décharge. Aux USA entre les années 60 et 2000 les déchets textiles ont augmenté de 811%. La France achète 700 000 tonnes de textile par an. Dans le monde, seulement 1% de nos textiles est vraiment recyclé. Donc il est temps de changer notre façon d’acheter nos vêtements…
Nos garde-robes ne doivent plus déborder de tenues inutiles, il faut consommer moins mais mieux. Privilégiez les marques éco-responsables ou made in France car la réglementation sur l’utilisation de produits chimiques en France est plus strict que les autres pays du monde (lire notre article sur comment reconnaitre une marque éthique et responsable ?). Achetez des vêtements labellisés (écolabel européen, Ecocert, GOTS, OEKO TEX STANDARD…). Entretenez, réparez, triez, donnez, recyclez, revendez (Emmaus, Vinted, Toc vestiaire…). En aimant la qualité, le savoir-faire, vous tomberez forcement sur des marques responsables protectrices de l’environnement par nature. En mettant le prix et en vous renseignant sur les marques qui produisent de la qualité, naturellement vous augmenterez vous même la durabilité de votre vêtement.
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Source pour cet article : greenpeace.fr – Le livre noir de la mode